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foot addict
12 juillet 2010

l' Espagne sacrée

L'Espagne sur le toit du monde !

Deux ans après le Championnat d'Europe, l'Espagne est consacrée pour la première fois sur la scène internationale après avoir remporté la Coupe du Monde 2010 aux dépens des Pays-Bas (1-0, a.p), dimanche au Soccer City de Johannesburg. Au cours d'une finale tendue et engagée (14 cartons jaunes, 1 rouge !), la Roja a longtemps dominé stérilement avant de trouver la faille par Andres Iniesta pendant la prolongation.

Deux ans après l'Europe, l'Espagne s'offre le monde ! Au terme d'une finale tendue, d'un match étrange, haché et indécis de bout en bout, les troupes de Vicente Del Bosque ont remporté dimanche la dix-neuvième Coupe du monde de football grâce à un unique but signé Andres Iniesta après 116 minutes de jeu. La réalisation tardive du créatif milieu de terrain barcelonais permet à la Roja de devenir le huitième champion du monde de l'histoire et d'intégrer la cour des grands jusque-là composée du Brésil (5 titres), de l'Italie (4 titres), de l'Allemagne (3 titres), de l'Uruguay (2 titres), de l'Argentine (2 titres), de l'Angleterre et de la France (1 titre).

Une place au panthéon qui sonne comme une juste récompense du formidable travail fourni par les Ibères depuis cinq ans et dans ce Mondial sud-africain, pourtant entamé par un revers face à la Suisse (1-0). Un accident sans conséquence pour une Roja qui sera toujours restée fidèle à ses valeurs et à son jeu asphyxiant pour conquérir le monde, tombant les Pays-Bas sur son score fétiche d'un but à rien pour la quatrième fois de la compétition, après avoir écarté tour à tour le Portugal, le Paraguay et l'Allemagne dans le tableau final. Le plus petit des scores aura finalement suffi au bonheur d'une sélection qui rejoint l'Allemagne de l'Ouest au rang des seules équipes à avoir réalisé le doublé Euro-Mondial.

Inglorious Bataves !

L'exploit est de taille et l'Espagne a gagné le droit de célébrer le Graal au terme d'une rencontre crispante, qui se sera conclue par un feu d'artifices rouge et jaune dans le ciel du Soccer City Stadium de Johannesburg, théâtre de la dernière marche du plus beau des tournois et du chef d'oeuvre du sport espagnol, déjà bien portant et euphorique après le sacre de sa Roja. Pourtant, malgré une possession du ballon comme toujours favorable et une domination indéniable, tout n'a pas été simple pour les Ibères alors que les 700 millions de téléspectateurs disséminés à travers la planète ont longtemps vu la victoire hésiter avant de choisir son camp. Celui de l'Espagne.

116 minutes avant la libération venue du pied droit d'Iniesta, cette finale débutait par un premier acte durant lequel les Néerlandais ont fait honneur au long-métrage de Stanley Kubrick, Orange mécanique, faisant preuve d'une violence débordante dans les duels. Un festival rugueux au paroxysme surréaliste avec un coup de pied de De Jong dans le torse de Xabi Alonso (28e), seulement sanctionné d'un carton jaune par M. Webb. L'arbitre anglais était d'ailleurs le véritable protagoniste de quarante-cinq premières minutes qui le mettaient à rude épreuve, le poète Van Bommel y allant de son tacle par derrière sur Iniesta pour là aussi ne récolter qu'un avertissement (22e).

Et le football dans ce feu d'artifices de mauvais gestes ? Avec une possession de balle favorable, les champions d'Europe s'offraient un début de match prometteur, Sergio Ramos contraignant Stekelenburg à la parade d'une tête plongeante (5e) avant que Villa n'expédie une volée du gauche dans le petit filet (12e). La réponse batave intervenait avant le repos par l'intermédiaire d'Arjen Robben qui, fidèle à ses habitudes, se remettait sur son pied gauche avant de décocher un tir, repoussé en corner par un Casillas vigilant (45+1e).144_espagne

Iniesta, ce héros

Au retour des vestiaires, les semelles et autres interventions irrégulières laissaient place au jeu en même temps qu'aux occasions de but. Opérant en contres, les Bataves rataient deux opportunités énormes, Robben ne parvenant pas à remporter ses duels avec Iker Casillas, décisif face à l'habituel feu follet du Bayern Munich (62e, 83e). En face, l'Espagne se montrait dangereuse après que Jesus Navas, entré en cours de match en remplacement de Pedro, ne voit son centre-tir mal repoussé par Heitinga et profiter à David Villa. Le buteur de la Roja déclenchait un tir mais butait sur ce même Heitinga, bien revenu devant sa ligne de but (69e). Les 90 minutes ne suffisaient pas à départager 22 acteurs qui s'offraient 30 minutes de rab.

Une prolongation animée durant laquelle les Néerlandais reculaient, pliaient mais refusaient de rompre, Heitinga accrochant le pied de Xavi dans la zone de vérité sans émouvoir M. Webb (92e). Le défenseur d'Everton finissait par payer pour l'ensemble de l'oeuvre de sa formation et écopait d'un deuxième carton jaune synonyme d'expulsion après avoir retenu Iniesta (109e). Le milieu de terrain du Barça ne pouvait en revanche être stoppé lorsque, parfaitement trouvé par Fabregas, il crucifiait Stekelenburg d'une demi-volée du pied droit, synonyme de sacre mondial (1-0, 116e). Et le rideau de tomber sur cette première Coupe du monde africaine avec un sentiment agréable. Celui que le meilleur a gagné sur les terres chères à Nelson Mandela.iniesta_celebration_but_finale

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